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Le Fondateur

Je tiens à exprimer ma reconnaissance  aux fondateurs de différentes organisations pionnières, reconnues d’utilité publique, pour leur contribution historique à l’évolution du secteur médicosocial et à l’amélioration des conditions de vie des personnes démunies :

  • le docteur Jean Falret, éminent psychiatre et humaniste, et son descendant Philippe Fabre Falret à l’initiative de la Fondation Falret ;
  • APF France Handicap, lancée en 1933 par quatre personnes atteintes de poliomyélite ;
  • Yves Farge, créateur de l’Œuvre des villages d’enfants en 1945, aujourd’hui Fondation OVE ;
  • Yvonnes et Charles de Gaulle pour la Fondation Anne de Gaulle, créée en 1945 ;
  • les parents d’enfants en situation de handicap mental qui ont bâti en 1949 l’association Les Papillons blancs de Paris ;
  • l’association ARISSE, qui provient du CMPP de Versailles inauguré par Bernard Barrault en 1962 ;
  • Lucie Nouet et Robert Seguy, initiateurs de la Fédération APAJH en 1962 ;
  • Lino Ventura, à l’origine de la Fondation Perce-Neige en 1966 ;
  • la Fondation Partage et Vie, qui naît sous un autre nom en 1992 ;
  • la Fondation française de l’Ordre de Malte, qui voit le jour en 1992 grâce à l’Association des œuvres hospitalières de l’Ordre de Malte ;
  • La Nuit du Handicap, créée en 2018 par la Fondation OCH ;
  • Emmanuelle et Jérôme Stioui, fondateurs en 2019 de l’association Le village des enfants extra-ordinaires ;
  • et bien d’autres encore.


Notre petit groupe, parti de rien, ont d’emblée eu l’ambition de mettre à profit toutes leurs connaissances en matière de soins et d’éducation, dans l’optique de fournir aux personnes, grâce à leur expertise, un accompagnement de la meilleure qualité possible – quel que soit le degré du handicap, quel que soit l’âge et quels que soient les résultats, aussi modestes soient-ils. Notre volonté de faire de notre mieux est probablement motivée par notre admiration envers la persévérance des personnes accompagnées. Notre mission consiste à les aider à maintenir leurs acquis et à faire émerger leurs potentielsJe demeure fasciné par le fait que les personnages en situation de handicap, leurs proches, ainsi que tous ceux qui les soutiennent réellement, affirment leur attachement à l’existence, leur confiance et leur résolution irréductible face au mépris et à la détresse que suscitent encore trop souvent la solitude et le sentiment d’être exclu, en décalage, inutile et indésirable au sein d’une société plus discriminante, voire néfaste, qu’on ne veut bien l’admettre.

Je me rends ponctuellement sur place pour apprécier le fonctionnement global des ateliers et apporter mon modeste soutien ; probablement, aussi, pour constater avec fierté et admiration l’engagement des équipes qui trouvent en en elles les ressources nécessaires à un véritable combat. Cette défense quotidienne de la vie et de la dignité m’impressionne et révèle une conviction humaine et un courage qui, bien souvent, nous manquent.

Je veux rendre hommage à ces professionnels, mes collègues, engagés au quotidien dans ce passionnant mais éprouvant métier.

Pour certains publics, notamment ceux en situation de polyhandicap, il est nécessaire d’inventer des possibles, de renouer avec l’humanité, de reconquérir des espaces de vie, d’édifier ensemble un avenir, de susciter des relations, d’exiger de chacun d’entre nous la capacité et la subtilité d’une attention.

Afin qu’elle puisse mener à bien ces activités, le Jeu de l’École 64 a obtenu le soutien des directeurs de plusieurs institutions spécialisées dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap et notre petit groupe fut ainsi rejoint par des citoyens généreux, perspicaces et expérimentés qui nous ont aidés à imaginer, concevoir, outiller et adapter le programme séquentiel de nos interventions, quelle que soit la sévérité du handicap.

La démarche du petit groupe fondateur a été au moins aussi humaniste que scientifique et pragmatique, dans l’espoir d’accomplir rapidement des actions concrètes de qualité avec la participation pleine et entière des personnes accompagnées.

J’ai négligé pendant toute la durée de mon immersion les aspects positifs d’un référentiel, dont l’existence d’indicateurs objectifs permettant d’obtenir un résultat cognitif, aussi modeste soit-il. Afin de remédier à cette négligence, j’ai par conséquent rapidement entrepris la création d’un référentiel sur la cognition afin de mesurer l’impact de nos interventions.

En effet, depuis l’entrée en vigueur de la loi du 2 janvier 2002 réformant l’action sociale et médicosociale, les établissements et services sociaux et médicosociaux (ESSMS) sont tenus de réaliser périodiquement une évaluation de leurs activités et de la qualité des services qu’ils fournissent aux individus accueillis.

Nous avons donc travaillé notre sujet pour renforcer notre légitimité scientifique, d’une part, et la formalisation de nos ateliers, de l’autre.

Ainsi, notre déroulé d’intervention a gagné en clarté et le projet personnalisé intègre les besoins particuliers de chaque personne accompagnée, dont les indicateurs permettent d’observer la progression au cours des ateliers.

Cette amélioration constitue une réponse qualitative pour illustrer et prouver de manière concrète notre contribution à plusieurs niveaux, notamment celle des projets structurants prenant place dans les projets d’établissements, ainsi que notre plus-value auprès des personnes “extraordinaires”, des familles et des pouvoirs publics.